Cinéma Espace Culturel Robert Hossein, 19 rue du Pont de Pierre, 59660 Merville

Actualité - #LesMercredisDeLéquipes #8

LA CITE DE LA PEUR
Alain Berbérian 1994

« La Cité de la Peur » est un film des extrêmes. Soit on adhère, à en devenir spécialiste, soit on s’ennuie devant le ridicule de l’histoire. C’est un film très clivant et il faut connaître l’univers des Nuls sous peine de passer 1h40 d’ennuis. C’est un phénomène de génération. 
Le film est plus ou moins un assemblage de sketchs des Nuls. Pour exemple les pubs présentes dans «La Cité de la Peur» font références aux nombreuses parodies réalisées par la petite troupe pour la télévision.

L’action se passe lors du festival de Cannes. Odile Deray (Chantal Lauby) est l’attachée de presse d’un film d’horreur de série Z, « Read is Dead » présenté lors de La Quinzaine. Mais les projectionnistes s’occupant du film meurent chacun leur tour dans d’étranges circonstances. L’occasion est trop belle pour Odile, de vrais meurtres en rapport avec son film : de la publicité gratuite !
Elle fait alors venir de Paris l’acteur du film, un peu simplet, Simon Jérémi (Dominique Farrugia) et engage un garde du corps Serge Karamazov (Alain Chabat), pour le protéger. L’enquête est confié au commissaire Bialès (Gérard Darmon).

Clairement, Les Nuls ne se prennent pas au sérieux dans ce film. La bande annonce met tout de suite le spectateur au parfum ! On nous prévient, en plus des Nuls, il y a aussi « de vrais acteurs ».
« La Cité de la Peur » marque le point d’orgue du trio formé par Dominique Farrugia, Chantal Lauby et Alain Chabat. Ils poussent au maximum la liberté de ton, la comédie à en rendre le film stupide !
Mais ce niveau de stupidité est voulu. 
L’adjectif décalé semble être le plus approprié pour qualifier ce film. C’est un décalage dans la façon d’aborder les choses, comme la séquence où Odile et la veuve de Mr Jacques (Valérie Lemercier) se retrouvent autour d’un thé :
Odile demande 16 sucres dans sa tasse et Valérie Lemercier s’éxécute tout naturellement, ce qui semble normal pour eux est complètement improbable pour nous. 
Le décalage est aussi présent dans le traitement des personnages. En effet, l’histoire nous montre des acteurs inconnus face à des stars qui montent les marches du palais (le Commissaire Bialès). Et ils poussent le vice jusqu’à utiliser des acteurs célèbres comme simples figurants (Tchécky Kario, Eddy Mitchell ou Jean Pierre Bacri). Du décalage, nous passons en absurdie comme le moment ou Serge abat un des ses collègues de façon naturel ou cette fameuse séquence de la place du mort !

Certaines séquences sont des parodies de films célèbres comme « Pretty Woman », avec l’épisode des essayages de Simon dans les boutiques de vêtements. Il y a également celle dans l’hôtel où on frappe à la porte de la chambre d’Odile en demandant Sarah Connor l’héroine de « Terminator ». Sans oublier le clin d’oeil à Sharon Stone de « Basic Instinct », la femme fatale devient une mangeuse de choucroute :

Dès le générique, le film rend hommage au métier de projectionniste, nous entendons le petit bruit si particulier d’un projecteur 35mm, la caméra suit le parcours de la pellicule et ensuite nous voyons la dernière scène du film « Read is Dead ». Le public sait alors qu’il regarde un film racontant l’histoire d’un film: un film dans le film. C’est là toute la finesse du générique.
Ce film est mis en musique à la manière d’un « James Bond » ou des « Dents de la Mer ».
La première scène montre la sortie de la salle de cinéma. Dans le hall, nous pouvons voir des affiches de grands films détournées comme :
« Rambo » devient « Les 4 jours de Ragnouta »
« Les 400 coups » devient « Les 400 c... »

Derrière cet humour jusqu’au boutiste, il y a une vrai réflexion sur le cinéma, sur les histoires qu’ils racontent, sur l’aspect magique de la salle. « La Cité de la Peur » est un film sur le cinéma au travers de nombreux hommages des différents genres de films comme le film policier, d’horreur, ou encore romantique.
Pour terminer, la scène culte du film où on assiste à une danse entre Serge et le Commissaire Bialès fait référence à la comédie musical « The Carioca » de 1933 avec Fred Astair et Gingers Rogers rien que ça !

Actualité Cinéma

Actualité

Actu ciné, avant première, évènements, découvrez toute l'actualité du cinéma Espace Culturel Robert Hossein.

Le cinéma

Le cinéma

Votre cinéma Espace Culturel Robert Hossein, les salles, l'équipement, infos...

Les tarifs du cinéma

Billetterie

Promotions, cartes d'abonnements, les bons plans de votre cinéma Espace Culturel Robert Hossein


Espace Culturel Robert Hossein, 19 rue du Pont de Pierre, 59660 Merville | Mentions légales | Contact