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LE JOUR SE LEVE 1939 de Marcel Carné

Le film raconte l’histoire d’un ouvrier basculant dans le crime.
François (Jean Gabin) assassine Valentin (Jules Berry) à cause d’un différent amoureux.

Ce classique du cinéma Français est le manifeste de ce que l’on a appelé « le réalisme poétique fraçais ». Courant du cinéma français dans les années trente comme le fût la nouvelle vague dans les années 60 :
Des drames se nouant dans des lieux sombres, où l’on utilise beaucoup les gros plans, où l’univers du film montre souvent « les pavés mouillés, le brouillard ». Les personnages sont souvent en proie à un mal être Et enfin ce sont des films dans lesquels la fin est souvent assez triste.

Le film de Marcel Carné est très important dans l’histoire du cinéma français voir mondial.
En effet c’est le premier film dans lequel on montre au spectateur la fin de l’histoire dès les premières minutes. A partir de ce moment là le héros François, par l’utilisation du flash back, se remémore le chemin parcourus. Comment d’un simple ouvrier sans histoire il est devenu un meurtrier.
Ce procédé de flash back sera popularisé par Orson Wells avec le film « Citizen Kane » un an plus tard. D’ailleurs pour éviter de trop surprendre les spectateurs, le film s’ouvre sur une phrase explicative : « Un homme a tué. Enfermé, assiégé dans une chambre, il évoque les circonstances qui ont fait de lui un meurtrier. »

Pour exemple :
Le premier flash back du film apparaît rapidement, au début de l’histoire :
François se dirige vers se fenêtre ; fenêtre dans laquelle le spectateur découvre des impacts de balles recouvrant le visage du héros ce qui montre déjà le destin qui l’attend,,à savoir la mort.)
Pour mettre en évidence ce flash back nous assistons à un travelling avant lent de la caméra (le travelling est un mouvement de caméra d’avant en arrière ou de gauche à droite). La caméra s’approche du visage de François pour s’arrêter net devant la vitre. 
Le Gros plan sur Jean Gabin montre cet aspect d’enfermement, le héros est enfermé dans le cadre de la fenêtre, il est également enfermé dans son appartement, enfermé dans sa tête. Il n’y a aucune issue.
Ainsi juste avant le flash back on comprend que le destin de François est sombre et le flash back est là pour expliquer cette situation
Il y aura durant le film plusieurs mouvement entre la passé et la présent dans l’appartement jusqu’au dénouement final.

C’est ici,l’un des plus grand rôle de Jean Gabin à cette époque, les dialogues sont de Jacques Prévert et la séquence de la révolte au début du film est un moment d’anthologie du cinéma français :
« Un assassin, c’est intéressant, un assassin ! Je suis un assassin ! Oui, je suis un assassin ! Les assassins, ça court les rues ! Il y en a partout. Partout. Tout le monde tue. » Les mots de Jean Gabin sonnent parfaitement 

Gabin dans les années trente est l’ouvrier, l’homme du peuple, le film marque très bien cette appartenance. 
Avec « Quai des brumes » (1938) de Carné également, Le jour se lève représente bien ce courant cinématographique très sombre où le héros à un destin tragique à la fin. Nous pouvons comprendre les enjeux de l’époque, en inscrivant le film, dans le contexte social difficile (front populaire, manifestations sur les conditions ouvrières) synonyme d’avenir sombre. A cela s’ajoute l’année de sortie du film dans les salles où la France va entrer en guerre.

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